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La grève illimitée des chauffeurs susceptible de s’ajouter aux retards, aux autobus surchargés et à la réduction des services express à Lévis n’est qu’un autre symptôme du «sous-financement chronique» du transport en commun de l’administration Lehouillier, déplorent des organismes.


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«Si la grève a un impact significatif à court terme sur les usagères et usagers, il est clair pour nous que le problème à Lévis est plus profond et découle d’un sous-financement chronique des services», pointe Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole d’Accès transports viables.

Une grève d’une semaine le mois dernier n’a pas su résoudre le conflit qui oppose les chauffeurs d’autobus et la Société de transport de Lévis (STLévis). Voilà qu’une menace de grève illimitée, qui pourrait être en vigueur à compter du 13 février, plane au-dessus de la tête des usagers.




Mais «au-delà» de la grève, Accès transports viables dit recevoir une «quantité croissante» de messages d’utilisateurs notant l’«efficacité affectée» du transport en commun lévisien.


Alors que Lévis demeurait en 2020 «en queue de peloton» quant aux sommes investies en transport en commun au prorata de sa population, l’organisation militante régionale y voit le signe d’un manque de «sérieux» de l’administration Lehouillier face à «l’importance des services de transport en commun».

Les péquistes font leur retour à l'Assemblée nationale (Frederic Matte)


«Pour preuve, dans son budget 2022 de 333 millions de dollars, la municipalité consacrait seulement 13,3 millions au transport en commun, soit à peine 4%»

—  Angèle Pineau-Lemieux


Usagers et services

«Inquiet» que les usagers qu’il défend se retrouvent sans service, l’organisme Trajectoire Québec appelle à «trouver des solutions rapidement» au bénéfice des passagers de la STLévis.

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«À l’heure où nous voulons favoriser la mobilité durable et encourager la population à se tourner vers les transports en commun, il y a de quoi s’inquiéter de ce que l’on voit à Lévis», déplore Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.

Précision

La première version de ce texte écrivait un lit alors qu'il y en a deux.

«Pourtant, le potentiel est là, presse-t-elle. Ça fait partie des sociétés de transport au Québec dont l’achalandage reprend bien. Ce serait vraiment dommage de manquer ce momentum post-pandémique».

Reprise des négos

Les séances de conciliation pour le renouvellement du contrat de travail liant les 110 chauffeurs à la STLévis doivent reprendre jeudi.

La partie patronale estime avoir jusqu’ici présenté des «propositions concrètes et constructives» sur les questions de sous-traitance, au cœur du litige, du nombre d’employés permanents et du rattrapage avec le RTC, notamment.


«La Société s’attend en retour à ce que les interlocuteurs syndicaux démontrent leur ouverture en matière d’organisation du travail, une condition essentielle pour permettre à la Société de pouvoir offrir des services de transport en commun appropriés à la population, 365 jours par année, tout en respectant la capacité de payer des usagers et des contribuables», écrivait l’employeur dans un communiqué transmis mardi.


Réaction Lehouillier



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